- encanaillement
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• 1858; de encanailler♦ Fait de s'encanailler. « Cet esprit parisien, qui avait un arôme aristocratique qu'il a perdu dans l'encanaillement de ses divers argots » (A. Daudet).encanaillementn. m. Fait de s'encanailler.⇒ENCANAILLEMENT, subst. masc.Action, fait d'encanailler ou de s'encanailler.A.— Action de déchoir ou de faire déchoir socialement. L'encanaillement rapide des classes supérieures (AMIEL, Journal, 1866, p. 272).B.— Action de dégrader ou de se dégrader, de faire perdre ou de perdre sa qualité, sa distinction. Cette prosaïque distraction impliquait un fâcheux encanaillement du goût et semblait réservée, par définition, à des ouvriers ou à d'humbles gagne-petit sans culture (Arts et litt., 1935, p. 8807).Prononc. :[
]. Mais avec [a] ant. à la 3e syll. ds Lar. Lang. fr. Cf. -aille, -ailler. Étymol. et Hist. 1858 (BARB. D'AUREV., Memor. 4, p. 92). Dér. du rad. de encanailler; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :9.
encanaillement [ɑ̃kanajmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1858; de encanailler.❖♦ Fait de s'encanailler, état d'une personne encanaillée. ⇒ Avilissement.1 L'encanaillement, prélude aristocratique, commençait ce que la révolution devait achever.Hugo, l'Homme qui rit, II, I, 3.2 En dehors de la scène (en parlant de Sophie Arnould), un démon d'esprit, de cet esprit parisien (…) qui avait en plus, à cette époque, un arome aristocratique qu'il a perdu dans l'encanaillement de ses divers argots.
Encyclopédie Universelle. 2012.